Publié dans Société

Assainissement à Antananarivo - Il est temps de changer !  

Publié le lundi, 31 mars 2025

Une journée mouvementée dans le centre-ville. Hier, Analakely et ses environs ont été le théâtre d'une poursuite entre les commerçants ambulants, d’un côté, et les policiers municipaux et nationaux, de l'autre. La première magistrate de la ville des mille, Harilala Ramanantsoa, est ferme quant à l’assainissement dans la ville d’Antananarivo. Les commerçants devront quitter les lieux destinés aux usagers de la route, en particulier les piétons. Depuis hier, ils ne peuvent plus exercer au beau milieu des rues et sur les trottoirs. Les rues concernées sont les axes J.-J. Rabearivelo, Itokiana et Zaimaika. 

Ayant contesté cette décision de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), les marchands ambulants visés par cette mesure ont effectué une manifestation, bloquant ainsi la circulation menant vers Analakely pendant quelques heures. 

Il a fallu l’intervention des Forces de l’ordre qui ont dispersés les manifestants par du gaz lacrymogène. Quelques-uns parmi ces derniers sont aussi arrêtés.

Quoi qu’il en soit, cette mesure prise par la première magistrate de la ville d’Antananarivo a satisfait plus d’un. Plusieurs citoyens sont en accord avec cette nouvelle organisation. « Il est temps que ces commerçants ambulants quittent ces endroits. Outre le bordel qu’ils ont laissé sur les rues, il est difficile pour eux de suivre les règles établies par la Commune. Aujourd'hui, ils les acceptent et demain ils les contesteront », soutien un automobiliste.

A part la décongestion de la ville, cette réorganisation entre dans cadre de deux grands projets qui débuteront au mois de mai à Antananarivo. Il s’agit de la réhabilitation du système d’évacuation d’eaux usées, s’étalant sur 64 km jusqu’aux habitations, ainsi que le remplacement des grands conduits d’évacuation. « En ce qui concerne la mise en œuvre de ces projets, les trottoirs seront réaménagés et approfondis pour faciliter la circulation des piétons. Ainsi, les commerçants opérant le long des arcades et des parkings près de l’avenue de l’Indépendance devront être relogés dans des espaces dédiés », dixit la mairesse.

En contrepartie, les commerçants visés par cette mesure seront déplacés entre le Pavillon et l’Esplanade d’Analakely. Plus de 500 places leurs seront distribués. Et pendant un mois, ils ne paieront pas le ticket afin de les aider à reprendre leurs activités. Ceux qui s’étaient installés sous les arcades de l’avenue seront transférés au marché du Sénat. Pour les deux- roues, un parking spécifique sera aménagé à cet effet.

Anatra R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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